L’augmentation de la taille des seins à visée esthétique est le motif le plus fréquent de consultation en chirurgie esthétique. Le lipofilling mammaire est une technique d’augmentation mammaire qui utilise le principe de l’autogreffe de tissus autologues. En effet, il s’agit de faire la greffe de tissu graisseux la patient elle-même au niveau des seins. C’était par l’avènement de la liposuccion dans les années 80 qu’on a pensé à l’utiliser en chirurgie mammaire. Ensuite, en 1994, la purification de la graisse a apporté une efficacité à la technique appelée lipostructure.
Comment réalise-t-on la technique de transfert de graisse au cours du lipofilling des seins?
La technique doit permettre d’avoir une graisse non traumatisée pour avoir un meilleur rendement de cellules pour le lipomodelage mammaire. En effet, les facteurs qui traumatisant à éviter sont :
La pression, la compression, le lavage, la forte aspiration, l’injection à forte pression, le mélange avec d’autres composés, la congélation.
Afin d’avoir une meilleure qualité d’adipocytes, le chirurgien réalise un prélèvement atraumatique. Pour cela, il utilise une aiguille ou canule de 17/18 G et la seringue de 10 ml.
Ensuite, on passe à la purification. L’objectif est de débarrasser le prélèvement des composants sanguins. On recommande une centrifugation à 4000 tours/min. A la fin de la centrifugation on obtient 3 phases distinctes et bien individualisables : phase sanguine, phase adipocytaire, et phase huileuse. Ainsi, on peut utiliser les cellules graisseuses pures pour le lipofilling mammaire.
Enfin, on réalise le transfert. Pour cela, on fait des incisions fines et on utilise des canules de 1.5 mm. Le site d’injection est en sous cutané ou au niveau du lambeau musculaire s’il s’agit d’une reconstruction après mastectomie. En outre, le transfert se fait de la profondeur vers la superficie, dans des tunnels, en suivant un plan établi préalablement.